Comment soigner une sciatique ?

Une douleur lancinante ou vive irradie dans le bas de votre dos, votre fesse ou votre jambe ? Il s’agit peut-être d’une sciatique. Cette affection, qui touche chaque année des milliers de personnes en France, peut sérieusement perturber votre quotidien. Mais comment soulager la douleur sciatique et retrouver votre mobilité ? Causes, symptômes, traitements et astuces pour la prévenir : plongez dans notre guide complet pour reprendre le contrôle sur cette névralgie.

À retenir

• La sciatique est une douleur liée à la compression ou l’inflammation du nerf sciatique, le plus long du corps humain.
• Les principales causes incluent la hernie discale, la sténose du canal lombaire, ou des traumatismes.
• Les symptômes se manifestent par une douleur localisée dans le bas du dos, les fesses, ou irradiant vers la jambe et le pied.
• Les personnes à risque incluent les personnes âgées, les femmes enceintes, et celles ayant une mauvaise posture ou un mode de vie inactif.
• Les traitements vont des médicaments (antalgiques, AINS) à la physiothérapie, et dans certains cas, à la chirurgie.
• Adopter un mode de vie actif et pratiquer des exercices ciblés aide à soulager et prévenir la sciatique.

Sciatique : définition

La sciatique, ou névralgie sciatique, est la manifestation d’une compression ou d’une inflammation du nerf sciatique. Il s’agit du nerf le plus gros et le plus long de notre corps. Responsable de la sensibilité et la motricité des membres inférieurs, il comprend 5 racines. Ces racines prennent leur origine au niveau des vertèbres lombaires et sacrées.

Cette névralgie périphérique se manifeste essentiellement par une douleur qui suit le trajet du nerf. En effet, elle se localise notamment dans le bas du dos ou dans la fesse et peut irradier la cuisse, le mollet pour enfin arriver jusqu’au pied. Si la sciatique est associée à une douleur lombaire ou lombalgie, on parle de lombosciatique.

Quelles sont les causes de la sciatique ?

Les causes mécaniques ou inflammatoires d’une névralgie sciatique sont multiples. Elles ont toutefois toutes un point commun : l’irritation ou la compression du nerf sciatique.

La hernie discale

La hernie discale est le premier responsable de cette inflammation. Il s’agit d’une maladie du disque intervertébral qui s’use et sort de son emplacement. Localisé dans la région lombaire, ce phénomène conduit à la compression d’une des 5 racines du nerf sciatique. Cette compression est à l’origine du mal.

On distingue deux formes de hernie discale responsables de sciatique :

• Un conflit disco radiculaire L4-L5 : la hernie est située entre la 4e et 5e vertèbre lombaire,
• Un conflit disco radiculaire L5-S1 : la hernie se trouve entre la 5e vertèbre lombaire et la 1^re vertèbre sacrée.

Il faut toutefois noter que toutes les hernies discales ne provoquent pas une lombosciatique.

Mais pas que:

En effet, il existe d’autres affections qui peuvent engendrer une névralgie sciatique.

• Une sténose du canal lombaire : les racines du nerf rejoignent la moelle épinière en passant par ce canal. Si pour une raison ou une autre, ce dernier devient étroit, il en résulte une compression des fibres nerveuses qui y cheminent.
• Le syndrome facettaire : chaque vertèbre est articulée à sa voisine en haut et en bas par des facettes articulaires. Dans l’éventualité où ces jonctions se trouvent désalignées, le phénomène peut causer une compression du nerf et donc une sciatique.
• Le syndrome piriforme : le muscle piriforme (en forme de poire) couvre la face du pelvis et s’étend jusqu’au sacrum. Dans de rares cas, la contraction de celui-ci comprime le nerf sciatique. En effet, le trajet de ce dernier passe en dessus du piriforme. Cette situation se retrouve notamment quand le sujet se met en position assise pendant une longue durée.
• Un traumatisme : toute sorte de chute ou accident impliquant le dos peut être l’origine d’une lombosciatique.
• Une tumeur compressive ou une métastase située à proximité de la colonne vertébrale peut être responsable de la sciatalgie.
• Une arthrose ou autre forme d’arthrite localisée au niveau de la partie basse de la colonne vertébrale.
• Un tassement vertébral qui est souvent une conséquence de l’ostéoporose

En résumé, toute affection, qu’elle soit inflammatoire ou mécanique, induisant une irritation ou une compression du nerf sciatique peut engendrer une douleur sciatique.

Quels sont les symptômes de la névralgie sciatique ?

La sciatique se reconnait notamment par les caractéristiques de la douleur qu’elle engendre. La douleur sciatique est localisée au niveau du bas du dos ou dans les fesses. Il est possible de ressentir une irradiation vers la cuisse, le mollet et le pied. Dans la majorité des cas, les symptômes apparaissent uniquement sur un côté du corps (gauche ou droit). Il faut toutefois préciser que les signes de la sciatique peuvent aussi être visibles au sein des deux membres inférieurs.

La sciatalgie est plus ou moins intense et se ressent parfois comme une décharge électrique. Aussi, le patient peut également ressentir le mal en permanence, mais de faible intensité. La douleur est favorisée par la position assise, la toux et l’effort. Par contre, le sujet voit un soulagement quand celui-ci se met en position couchée.

Quelles sont les personnes les plus exposées à la sciatique ?

Certaines personnes sont plus sujettes à la sciatique que d'autres. En effet, les plus touchés sont :

• Les personnes âgées : avec l’âge, le corps devient plus raide et les muscles abdominaux et ceux du dos ne sont plus assez puissants pour tenir le tronc bien droit.
• Toutes les personnes souffrant d’une arthrose ou une autre forme d’arthrite.
• Les femmes enceintes : pendant la grossesse, les risques d’une compression du nerf sciatique sont importants du fait du poids du ventre et de l’hypersécrétion d’hormone visant à assouplir les tissus et de l’augmentation de volume de l’utérus.
• Certains sportifs : les disciplines qui requièrent le lever de charges lourdes ou sollicitent des mouvements répétés de courbure ou de torsion.
• Les personnes qui restent assises pendant un moment assez long, comme au bureau par exemple.
• Les personnes qui pratiquent peu d’exercices physiques ou qui souffrent d'obésité.
• Toute activité liée à une mauvaise posture ou au port d’une charge importante peut favoriser une sciatique.

Quels sont les risques liés à une sciatique ?

Les risques ainsi que les complications d’une névralgie sont souvent rares. Cependant, si aucun traitement n’est effectué, le patient peut s’attendre à:

• une aggravation de la douleur à tel point qu’elle devient insupportable. On parle dans ce cas de la sciatique hyperalgie.
• un trouble de rétention d’urine ou de selle. La sciatalgie peut également se compliquer et engendrer une constipation.
• une diminution, voire abolition de la sensibilité dans la région innervée par le nerf sciatique.
• une diminution de la force musculaire au sein de la partie concernée.

Si une ou plusieurs de ces signes apparaissent, il convient de consulter votre médecin dans les meilleurs délais.

Comment traiter la sciatique ?

Si soigner à temps, la sciatique peut se traiter assez rapidement. Les douleurs disparaissent totalement en quelques semaines dans la plupart des cas. Si l’affection est liée à une pathologie particulière, elle s’estompe dès que la cause est éradiquée.

Il existe différents moyens pour traiter la sciatique.

Les traitements médicamenteux

Au début, les antalgiques entrent généralement en jeu pour soulager la douleur lombaire. Parmi les antidouleurs, on peut citer le paracétamol et l’AINS (anti-inflammatoire non stéroïdien).

Dans le cas où le mal persiste, le médecin peut prescrire un relaxant musculaire. Le but est de favoriser le relâchement et libérer les tensions au niveau des muscles qui peuvent être l’origine de la névralgie. De l’AINS à forte dose ou des narcotiques peuvent également être administrés au patient pour l’aider à se soulager de la douleur.

Une injection locale de corticostéroïde peut aussi être indiquée pour estomper les symptômes de la lombosciatique, mais l’effet reste éphémère.

Une activité physique adaptée

Selon des études, rester actif malgré une sciatique permet d’améliorer l’état du malade. En effet, il est conseillé de favoriser les activités du quotidien à l’instar de la marche ou de la natation afin de préserver la masse musculaire. Cela permet de maintenir le tronc dans une posture saine. Si vous constatez une amélioration, vous pouvez augmenter l’intensité de votre activité en pratiquant du vélo. En tout cas, si au début la douleur est encore très intense pour faire quoi que ce soit, vous pouvez vous reposer un ou deux jours, mais pas plus.

La physiothérapie

Après 4 à 6 semaines de traitement sans résultat, vous pouvez faire appel à un physiothérapeute en renfort. Il s’agit d’une pratique favorisant le relâchement du corps et la correction de posture pathologique à l’aide d’exercices spécifiques. Les physiothérapeutes usent également d’autres méthodes pour soigner la sciatique:

• Le massage : un massage relaxant et superficiel pour détendre le bas du dos.
• La chaleur : aussi réputée pour soulager les douleurs sciatiques.
• L’électrothérapie, ultrason, ionisation, stimulation électrique transcutanée (TENS) sont d’autres moyens utilisés par la physiothérapie.

La chirurgie

Si aucun traitement ne fonctionne au bout de 3 mois, vous pouvez recourir à la chirurgie pour libérer la pression exercée sur le nerf sciatique.

La recette de grand-mère pour soulager la sciatique

Les recettes de grand-mères sont très nombreuses pour guérir les petits bobos. C'est également le cas pour soulager une sciatique. Bien entendu, nous ne garantissons pas l'effet de cette méthode sur votre mal de dos, mais ce remède a le mérite d'exister.

Ici, il faudra faire chauffer une casserole d'eau et y faire tremper des feuilles d'orties fraîches pour ensuite les appliquer sur la zone douloureuse. Les orties ont des propriétés anti-inflammatoires. Il est même possible de boire le jus des feuilles infusées dans de l'eau bouillante.

Comment prévenir la sciatique ?

Adapter son mode de vie en restant le plus actif possible

Rester actif est l’une des meilleures approches pour gérer la sciatique et prévenir son aggravation. Bien qu’il soit tentant de rester immobile pour éviter la douleur, cette stratégie peut aggraver la rigidité musculaire et ralentir la récupération.

Pourquoi l'activité physique est essentielle

En cas de sciatique, maintenir un mode de vie actif permet :

• De renforcer les muscles qui soutiennent la colonne vertébrale,
• D'améliorer la circulation sanguine et la régénération des tissus,
• De réduire les tensions musculaires responsables de la douleur.

Il est recommandé de privilégier des activités douces telles que la marche, le yoga ou la natation. Ces exercices aident à soulager la douleur sciatique et à préserver la mobilité.

Les erreurs à éviter

• Rester alité ou assis trop longtemps, ce qui peut accentuer la compression du nerf,
• Effectuer des mouvements brusques ou soulever des charges lourdes sans précaution.

Adopter un mode de vie actif, même en cas de sciatique, est une réponse clé à la question : "Sciatique : comment soulager la douleur au quotidien ?"

Les petits exercices qui soulagent une sciatique

Certains exercices ciblés peuvent aider à atténuer la douleur et améliorer la flexibilité. Ces mouvements sont spécialement conçus pour soulager le nerf sciatique et réduire les tensions musculaires.

Exercices d'étirement pour la sciatique

1. Étirement du piriforme :

• Allongez-vous sur le dos, genoux pliés.
• Placez votre cheville droite sur le genou gauche.
• Attrapez l’arrière de votre cuisse gauche et tirez doucement vers vous.
• Maintenez 20 secondes, puis changez de côté.

1. Étirement des ischio-jambiers :

• Debout, une jambe posée sur un support à hauteur de hanche.
• Gardez le dos droit et penchez-vous doucement vers l’avant.
• Maintenez 20 secondes, puis alternez.

Renforcement musculaire doux

1. Pont pour renforcer les lombaires :

• Allongez-vous sur le dos, genoux pliés et pieds à plat au sol.
• Soulevez lentement votre bassin vers le plafond en contractant vos fessiers.
• Redescendez doucement et répétez 10 fois.

1. Planche modifiée :

• Positionnez-vous sur vos avant-bras et vos genoux.
• Contractez vos abdominaux et maintenez une position stable pendant 15 secondes.
• Augmentez progressivement jusqu’à 30 secondes.
• Ces exercices sont une réponse efficace à la recherche : "Sciatique : comment soulager la douleur ?" et contribuent à un traitement global pour sciatique soulager douleur naturellement.

Ne pas soulever des objets lourds avec le dos courbé

Pour faire ce geste correctement, vous devez fléchir vos genoux et vous accroupir. Prenez l’objet, rapprochez-le de votre corps et soulevez-le.

Pivoter les pieds pour prendre un objet derrière vous

Évitez l’habitude d’attraper un objet derrière vous en tournant sur votre hanche.

Porter un sac à dos plutôt qu’un sac à main

Portez votre sac sur les deux épaules.

S'assurer de dormir confortablement

Privilégiez un matelas qui ne favorise pas le mal de dos et optez pour un oreiller qui ne fait pas trop courber votre cou.

La sciatique est une névralgie facile à prévenir et à soigner. Il convient simplement de consulter un médecin au plus vite si vous ressentez des douleurs pouvant s'y apparenter.

Combien de temps dure une sciatique

En fonction du type de sciatique, aiguë ou chronique, la durée de sciatique ne sera pas la même.

Dans le premier cas, elle dure en règle généralement au moins deux semaines et se résorbe petit à petit. Pour certaines personnes, ce sont de petits épisodes douloureux qui les font souffrir plusieurs fois par an.

La sciatique chronique signifie elle une douleur permanente ou presque à laquelle il faudra malheureusement s'habituer. Elle est très difficile à soigner et il faudra apprendre à vivre en la soulageant au maximum.

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